lundi 15 novembre 2010

Entrevue avec l'auteur : Wilfrid Renaud


Présent dans le milieu du théâtre français depuis 1998, d’abord en tant que comédien, puis en tant qu’auteur, Wilfrid Renaud tente par l’écriture de créer des pièces qu’il « aimerait voir ». Pour lui, le théâtre est un excellent véhicule pour des sujets moins rationnels, plus éclatés.

C’est avec grand plaisir que Wilfrid Renaud a accepté de répondre à nos questions. Faites connaissance avec un auteur unique.



Quelle a été votre inspiration pour écrire la pièce Au plus noir d’une nuit terrible?


En fait, il y en a eu plusieurs. Je cherchais au départ une pièce qui soit dans le même esprit que le film Les autres  d’Alejandro Amenabar. J’ai cherché dans le répertoire théâtral francophone et je n’ai rien trouvé qui me convenait. Je me suis donc lancé le défi de l’écrire.

Une fois l’idée de base trouvée, j’ai cherché à donner un peu de « dignité » à l’ensemble. Je ne voulais surtout pas que ce soit du « Grand Guignol »! Je venais de terminer la lecture de la pièce Les sorcières de Salem d’Arthur Miller. J’ai donc eu l’idée de situer Au plus noir d’une nuit terrible  pendant les répétitions de cette pièce culte.

La dernière inspiration a été une musique de film d’horreur que j’écoutais en boucle lors de l’écriture de la pièce...


Vous qualifiez cette pièce de drame fantastique. Quelle définition avez-vous d’un drame fantastique?


Euh... Il faut qu’il y ait un drame et un élément fantastique? En fait, la définition du drame fantastique vient du site Internet www.leproscenium.com. Lorsque j’y ai inscrit la pièce, c’est le terme qui me paraissait le plus adapté parmi le choix offert.

Là, pour cette pièce, qu’est-ce qu’il y a de plus dramatique que la mort de certains personnages? Qu’est-ce qu’il y a de plus surnaturel que lorsque les rêves semblent devenir réalité?


Quelle a été votre première réaction lorsque vous avez été informé que le Théâtre des À-côtés souhaitait monter votre pièce à Québec?


Ne connaissant ni Québec, ni la troupe, ma première réaction a été d’aller voir sur le Web qui voulait jouer ma pièce. Je suis tombé sur le site du Théâtre des À-côtés et j’ai été rassuré de voir qu’il s’agissait d’une troupe qui voulait jouer des choses différentes. En France, on a trop tendance à s’appuyer sur des textes qui ont déjà fait leurs preuves et à ne pas oser.

La ville de Québec ne m’était pas tout à fait inconnue, puisqu’une autre troupe, La Maestria, avait joué en mars 2010 une autre de mes pièces, Viviane et Claire, un autre drame fantastique d’ailleurs.


Sachant que le texte a été écrit il y a quelques années seulement, combien de fois la pièce Au plus noir d’une nuit terrible a-t-elle été jouée à ce jour?


Jamais! Vous allez l’inaugurer et je suis très fier qu’elle ait été choisie par le Théâtre des À-côtés après seulement deux ans de promenade sur le Web.


Quels sont vos projets futurs?


J’écris toujours. J’ai une pièce et un scénario en cours. Pour le scénario, c’est une première. Ça restera peut-être au fond du tiroir mais bon…

Je dois aussi mettre en scène une pièce avec la troupe du Théâtre du Clair de lune pour l’année théâtrale 2011-2012. Nous n’avons pas encore choisie laquelle. Ce ne sera pas l'une des miennes, mais j’aime bien visiter d’autres univers au théâtre.

J’aimerais bien mettre en scène mes propres pièces et je suis même prêt à me déplacer si une troupe en France est intéressée. Pour le Canada, j’aimerais beaucoup mais j’aurais trop peur de ne plus avoir envie de repartir…

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