mercredi 15 décembre 2010

Entrevue avec la comédienne Marie-Josée Lavoie

 


Comédienne, chanteuse et danseuse, Marie-Josée Lavoie est certes une artiste accomplie à découvrir ou à redécouvrir!





 

Peux-tu nous décrire le personnage d’Émilie en quelques mots?

Émile est un personnage fascinant à interpréter, à cause des différentes couches tant psychologiques que temporelles qui la construisent. Émilie Lebrun, actrice de renommée, forte et tenace en apparence, porte en elle un secret terrible. Ce personnage est fort intéressant à jouer puisque la pièce propose du théâtre dans le théâtre, un passé qui se vit au présent, un futur incertain, une vérité qui prend l'allure de mensonges camouflés. Il y a une intrigue et un mystère à construire, et le mensonge crie la vérité. Bref, un défi de taille!




De quoi t’inspires-tu pour donner vie à ton personnage?

Je me suis nourrie de ce qui a animé l'auteur dans son travail d'écriture. Wilfrid Renaud s'est entre autres inspiré des Sorcières de Salem d'Arthur Miller, ainsi que de quelques films fantastiques, dont Les autres, de Alejandro Amenábar. Forte également d'un travail effectué avec John Strasberg sur le processus organique créatif, qui vise, entre autres, à entraîner l'acteur à développer son imagination, sa spontanéité et son intuition par son investissement total dans le monde imaginaire, je me sers de cet outil, pour accéder au récit fantastique de l’auteur. En tentant de rendre visible le monde invisible, je crois que l'acteur crée et exprime sa vision consciente de la vie à travers son art. Tout artiste a quelque chose à dire sur la vie, et sur la mort dans ce cas! Je n'hésite donc pas à puiser dans mes propres ressources émotionnelles, afin de donner vie au personnage.

 

Ressens-tu du stress avant une représentation? Comment gères-tu ce stress, as-tu des trucs?
 
Évidemment! Et ce, même après plusieurs années. Je me rappelle notamment d'une représentation effectuée jadis avec un collègue montréalais au Monument National qui, d'entrée de jeu, chaque fois avant de mettre les pieds sur scène me disait : « Mais quel métier de fou on fait, pourquoi on fait ça? Mais let's go, on se lance ! » Ça illustre tellement bien le stress engendré par une production, mais également toute la joie qui précède l'entrée en scène. J'effectue toujours une sorte de rituel avant d'entrer sur scène. Je fais, entre autres, des exercices de respiration et de visualisation accompagnés d'exercices physiques.

 

Comment as-tu connu le Théâtre des À-côtés?

J'ai connu le Théâtre des À-côtés, à la suite d’un tournage avec un directeur de casting à Québec qui n'a pas hésité à me référer à ces derniers qui tenaient une audition pour le rôle d'Émilie. C'est donc à la suite de cette audition que j'ai pu me joindre à cette équipe dynamique et combien passionnée par le théâtre.

 

Si tu n’avais qu’une phrase à dire pour convaincre les gens de venir voir la pièce, quelle serait-elle?

Il est commun de visionner le fantastique au cinéma, ou à la télévision. Au théâtre, c’est plus rare parce que cela nécessite une certaine finesse, beaucoup d'imagination et un doigté certain pour arriver à créer ce genre d’univers.

Avec une mise en scène intelligente et audacieuse, provenant d'un texte fort, appuyé par une musique et des éclairages épousant le mystère et le fantastique, et surtout, grâce à la complicité et au travail intelligent de mes consœurs et confrères de jeu, je vous recommande de venir vivre une expérience hors du commun dans le grenier d'Émilie, ce loft où vérité et mensonges, rêves, cauchemars et réalité se confondent Au plus noir d'une nuit terrible.

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